notes·de·pit

Parfois j'apprends à pêcher à des gens qui n'aiment pas le poisson

Évaluation versus évaluation

Le temps de l’évaluation est passé, voici venu le temps de l’évaluation.

Damned l’évaluation des étudiants est terminée, ils peuvent dire qu’ils sont en vacances même si / car ils n’ont pas encore leurs résultats. Mais pour ma part, j’aime consacrer un peu de temps à mon évaluation. J’aime prendre un peu de temps pour évaluer le travail de l’année et essayer de voir où apporter des améliorations.

Et cette fin d’année scolaire est propice à ces réflexions.

D’abord quelques réflexions sur les examens.

Les examens

Cette année scolaire a été relativement riche en modification de l’organisation des examens suite au décret « Bologne ». Ce qui nous “« perturbe » c’est la mise en œuvre des diverses possibilités de remédiation d’une note. Voyons deux exemples.

  1. Les examens de laboratoires

    Nous offrons maintenant (depuis peu d’années) la possibilité aux étudiants de remédier leur cote de laboratoire, représentative du travail journalier. Jadis les étudiants qui n’avaient pas une note suffisante en laboratoire étaient simplement et brutalement refusés dès le mois de juin. Certains d’entre nous trouvions la règle un peu rude. C’est pourquoi nous essayons ce système de remédiation.

    Personnellement, je trouve tout à fait sain qu’un étudiant puisse (re)présenter un examen de laboratoire en Septembre pour remédier aux lacunes qu’il a eues pendant l’année. J’imagine qu’il a mis à profit une partie de la période de congé pour se mettre à jour.

    Je suis par contre beaucoup plus dubitatif pour l’examen de laboratoire de Juin. En effet, cet examen donne l’occasion de remédier la note de laboratoire mais sans aucun recul. Comment un étudiant n’ayant pas les acquis fin mai peu les avoir début juin ? Pour moi la période est trop courte.

    Observons quelques instants les faits.
    Cette année 4 étudiants ont décidés de remédier leur cote de laboratoire 1… 3 étudiants ont fait une cote de présence (GRR) et l’autre a échoué. Cette situation est quasi la même chez mes collègues tant pour les laboratoires LMI que LAJ.

    Je doute donc beaucoup de l’utilité d’un tel examen en juin (je me permets d’insister pour les décideurs pressés ne lisant qu’une ligne sur deux).

  2. L’examen de langage Java

    Pour l’examen de langage Java (LGJ), c’est sur l’interro de Java que se porte ma réflexion (je redis ici que mon avis n’est pas encore tranché sur le sujet).

    Nous organisons une interrogation écrite en janvier sur la première partie du cours et un examen oral en juin sur la totalité du cours — étant donné la matière il est inopportun de scinder le cours et de ne plus interroger sur le début du cours lors de l’évaluation finale.

    Le soucis — principalement organisationnel — est que les étudiants qui ont raté l’interro de janvier doivent pouvoir y remédier en juin. C’est très lourd à organiser. Le plus simple serait d’organiser le même examen oral pour tous en juin et pondérer différemment suivant la cote de janvier. Le soucis cette fois, c’est que dans ce cas on défavorise l’étudiant ayant obtenu difficilement 10/20 en janvier par rapport à celui ayant obtenu 9/20. S’ils font tous les deux un bon examen oral, le second aura une meilleur note finale que le premier. Ce qui ne nous semble pas logique. Alors quid ?

    À ce stade, je suis partisan de supprimer l’interro de janvier et d’interroger en juin. Une fois. Un oral. Sur tout. Mais dans ce cas, nous encadrons moins les étudiants car nous ne les encourageons pas à étudier dès janvier.

    À nouveau, je reste dubitatif.

L’évaluation des cours

J’ai reçu quelques formulaires d’évaluation de cours et quelques échos oraux ou écrits.

Je n’ai rien de particulier à dire sur les cours de première (MIC1, LMI1, LGJ1, LAJ1) mais peut-être sur ceux de deuxième. C’est la première année que je donne le cours d’ateliers logiciels (ALG2ir) et je voudrais revoir ça pour l’an prochain. Non pas au sujet du contenu — il me convient parfaitement — mais au sujet de la forme. J’ai une fâcheuse tendance à croire que l’étudiant en sait plus que je ne pense (me sousestimerais-je ?).

Par exemple pour SWING, je m’imagine que la majorité des étudiants a déjà essayé de jouer avec la bibliothèque et j’ai alors tendance à m’imaginer plein d’acquis qui ne le sont pas. Je tâcherai d’y prendre garde l’an prochain. En échange je ré-insiste sur le fait de ne pas rester amorphe sinon je suis incapable de voir si l’étudiant percute ou pas.

Mis à part ça, je n’ai pour l’instant pas de remarque particulière à relever … il semblerait donc que tout roule.

Coté pratique,

Sur ce bonnes vacances à tous.


  1. Je grogne souvent lorsque l’on fait une cote de présence au deuxième passage de laboratoire. En effet, chaque étudiant à l’opportunité (au premier passage) de dire s’il accepte sa cote (échec ou pas) ou s’il veut la remettre en jeu. Je comprend alors mal que quelques jours plus tard l’étudiant change d’avis et vienne faire une cote de présence… mais bon.