Décret qualité
La mise en œuvre du décret qualité pour l’enseignement supérieur s’amorce…
Ça y est, ça nous tombe dessus !
Je le savais déjà, c’est pas tout neuf mais la mise en œuvre du décret qualité s’amorce. Je parle du décret mis en place par la communauté française via Françoise Dupuis afin d’évaluer la qualité de l’enseignement.
Bon, l’idée est bonne… enfin pas mauvaise. On fait une évaluation interne de l’enseignement (de l’accueil des élèves aux contenus des cours en passant par la propreté des toilettes). Chaque HE fait la même chose. Un collège d’experts passe dans les HE et interroge tout le monde afin de corroborer l’évaluation interne. Ensuite ce collège fournit un rapport public.
Bien
Ce qui est bien c’est que chaque HE peut se situer par rapport au rapport public sur base de son rapport interne confidentiel. Si je peux me positionner, je peux me remettre en question. C’est positif.
Pas bien
Ce qui est moins bien c’est que c’est le collège d’experts (bénévoles ?) qui assure la confidentialité. Bon d’accord, ne soyons pas parano. Ce qui est moins bien c’est que tout le travail (préparer une évaluation, faire une évaluation sur base d’un échantillon d’élèves, de profs, de personnel, préparer cet échantillon, rassembler les résultats aux (2000?) questions, faire le rapport, le remettre à l’agence qualité, recevoir les experts…) est bénévole ! Il se base sur la bonne volonté de l’équipe éducative. Bon d’accord, comme c’est beaucoup, la HE peut engager quelqu’un… avec son enveloppe fermée… et ça, ça peut nuire à l’encadrement des élèves et donc à la qualité ! Le serpent se mort la queue.
Évaluer la qualité occasionne une surcharge de travail et donc risque de nuire à la qualité.
Si au moins la ministre avait dégagé des fonds pour ça, j’aurais trouvé l’idée bonne.
Attendons de voir à quelle sauce on va être mangé. Tiens pour les collègues qui me lisent, que ça ne vous fasse pas un ulcère.
Bonne rentrée.