Je suis hyperchiante !

Dans un monde où l'uniformité est souvent privilégiée, comment vivre pleinement son intensité émotionnelle et intellectuelle ?

Pour certains et certaines, je suis toujours en mouvement, toujours à poser mille questions, toujours à vouloir comprendre et refaire le monde. Je suis dérangée par un changement de température, une odeur… Je perds mes affaires, les retrouve et les reperds. Cela peut être déroutant, voire agaçant. C'est une sensibilité exacerbée et une curiosité insatiable.

Être hypersensible, c’est ressentir les choses avec une intensité que peu peuvent comprendre. Une simple discussion peut être épuisante émotionnellement, car je capte tout : les nuances dans la voix, les non-dits, l’atmosphère de la pièce. Cela peut sembler envahissant pour ceux qui ne partagent pas cette sensibilité. On peut me percevoir comme quelqu'un qui dramatise, complique tout ou ne supporte rien. En réalité, c’est juste que je ressens tout à 100 %, toujours.

Nous avons 5 sens. Il existe 5 hypersensibilités différentes : visuelle (certains perçoivent des détails que les autres ne voient pas ou sont plus sensible à la luminosité), auditive (d'autres écoutent plusieurs conversations en même temps ou sont vite sensibles au bruit), gustative (ça pique, c'est salé…), olfactive (certaines sont très sensibles aux odeurs corporelles, aux parfums…) et tactile (je n'aime pas que l'on me touche, j'ai vite mal).

En plus des sens, l'hypersensibilité émotionnelle fait de moi une éponge aux sentiments des personnes qui m'entourent. Je suis très empathique et je gère difficilement quand je suis contente — trop contente — ou triste — trop triste.

Mon hyperactivité n’est pas un besoin frénétique de faire mille choses à la fois. C’est une quête incessante de stimulation et d’apprentissage. La routine m’étouffe. Je suis avide de nouveauté, de projets, de défis. Il est facile de percevoir cela comme de l’instabilité ou de l’insatisfaction chronique, mais c’est simplement une soif de vivre intensément, de ne rien laisser passer.

Et puis, il y a les troubles de l’attention (inattention, hyperactivité et impulsivité), qui m’éparpillent et rendent difficile la concentration sur une seule tâche. Pour certains, c'est agaçant. Pour moi, c’est un tourbillon constant de pensées et de possibilités. Cela donne l’impression d’être constamment ailleurs, perdue dans mon propre monde. C’est comme essayer de capturer le vent. Par exemple, en pleine conversation, je peux soudain penser à une idée totalement différente, rendant le fil de discussion difficile à suivre.

Cette combinaison de traits peut être difficile à gérer, autant pour moi que pour mon entourage. Il y a des jours où je me sens comme une éponge saturée, où le bruit du monde est trop fort, et les attentes, trop lourdes. Pourtant, il n’y a rien que je voudrais changer. Ces caractéristiques font partie intégrante de moi, de ma manière unique d’interagir avec le monde.

Je suis donc hyperchiante !

Derrière cette apparence se cache une personne qui voit la beauté dans les détails et qui cherche constamment à comprendre et à aimer le monde sous toutes ses facettes. Si cela signifie être perçue comme une tornade d’émotions et de pensées, alors qu’il en soit ainsi. Parce qu'au fond, je ne suis ni plus ni moins que quelqu’un qui vit la vie avec une intensité rare, même si cela signifie parfois bousculer un peu la tranquillité des autres.

Et vous, comment percevez-vous l'intensité dans votre vie et celle des autres ?


Cette fiction tente de comprendre un peu les hypers qui nous entourent. L'image est générée par une IA.